Red Sea Film Festival : La VR incarne-t-elle l’avenir du storytelling ?

Le storytelling immersif n’en est encore qu’à ses balbutiements. Mais déjà, il questionne les limites habituellement rencontrées dans notre manière de raconter les histoires. “L’espace, les sensations, l’interactivité… Cette nouvelle approche rendue possible par l’innovation à la fois hardware et software offre des possibilités nouvelles et illimitées et apporte un vent de fraîcheur sur le storytelling tel que nous le connaissons”, explique Liz Rosenthal, curatrice de la “VR zone” du Red Sea International Film Festival, un rôle qu’elle occupe également dans le cadre de la Mostra de Venise et de la Biennale d’art de Venise. 

 

Pour tous les goûts 

 

Au total, 10 aventures différentes sont disponibles à l’essai, qui durent de quelques minutes à plus d’une heure. Certaines, à l’instar de la turque “Elele” sont davantage axées sur l’expérience sensorielle et la démonstration de ce que permet la technologie, notamment sur la captation de mouvement, avec une modélisation bluffante des mains de l’utilisateur. D’autres, comme “Le Royaume des Plantes”, réalisée par Iona McEwan, et racontée par nul autre que David Attenborough, chamboulent nos perspectives en nous faisant découvrir la face cachée du monde végétal par le biais d’un point de vue à sa propre échelle. Dans les faits, aucune expérience ne ressemble à la précédente. Il y en a vraiment pour tous les goûts. 

Relativement jeune partout dans le monde, la VR l’est aussi en Arabie saoudite, où elle s’adresse en premier lieu à un public plutôt jeune, intéressé par l’univers du gaming. Mais au travers du prisme du Red Sea Film Festival, le champ des possibles s’élargit, et les potentialités des technologies exposées dans l’industrie du cinéma semblent très prometteuses, à en juger par l’intérêt porté par les professionnels de la filière à la fameuse “VR Zone”.