Tech & Business
31.10.2019
Future Investment Initiative : quel impact ?

Que ce soit clair : on ne vient pas au Future Investment Initiative pour simplement parlementer. Avec des accords équivalents à 15 milliards de dollars passés sur la seule première journée, le forum s’affirme de plus en plus comme un rendez-vous incontournable de l’économie mondiale, et continue d’attirer les investisseurs du monde entier.
La première journée du FII s’est achevée sur des discours de personnalités influentes telles que le premier ministre indien Narendra Modi, le conseiller du président Trump Jared Kushner, ou encore le roi Abdallah II de Jordanie. Mais si les discours et les tables rondes sont au centre de toutes les attentions à Riyad, ils ne sont pas l’épicentre des enjeux du forum, car cette place, indéniablement, revient aux accords économiques passés dans les différents salons du prestigieux Ritz Carlton.
Jour 1 : 15 milliards de dollars
Gage du climat économique engageant du forum, 23 accords ont été signés dès la journée d’ouverture, pour un montant total d’investissement de 15 milliards de dollars, les liquidités provenant d’investisseurs nationaux et étrangers. Bien sûr, attirer ces investisseurs est l’un des objectifs du FII, revendiqué par la SAGIA (Saudi Arabian General Investment Authority).
Saudi Aramco, joyau de la couronne
La plupart des accords concernent la compagnie pétrolière, sujet de toutes les discussions à l’approche de son entrée en bourse. Entre la création de la Joint Venture Jazan Power, dans laquelle la “compagnie la plus rentable au monde” détiendrait 20 %, les sept MoU (pour memorandum d’entente, concrètement des protocoles d’accords) signés avec le groupe Tubacex, pour investir dans des installations de fabrication de revêtements soudés et de services de revêtement de conduites dans le Royaume, ou encore celui signé avec Baker Hughes pour une collaboration sur l’intelligence artificielle et la transformation numérique, d’une valeur de 230 millions de dollars, le moins qu’on puisse dire, c’est que les représentants de Saudi Aramco n’ont pas chômé. Egalement actés, un accord de 200 millions de dollars avec Dassault Systems, visant à collaborer dans les domaines de l’analyse de données, de la gestion de projets et des villes intelligentes, et la création d’une autre Joint Venture avec l’entreprise APQ, évaluée à 600 millions de dollars. Pas mal pour un premier jour…
Vitrine de l’Arabie saoudite
En ce dernier jour du salon, les intervenants, à commencer par les officiels nationaux tels que le ministre des finances saoudien Mohammed Al-Jadaan, ou le ministre du commerce et des investissements Majid Al-Qassabi, ont également tenu à souligner les efforts de développement et de coopération des pays du Golfe. “Je pense que l’Arabie saoudite a fait l’objet d’une réforme importante conçue pour répondre aux défis locaux et internationaux auxquels nous sommes confrontés dans notre économie”, a déclaré Al-Jadaan, “nous sommes face à une importante réforme structurelle qui a eu lieu au cours des deux dernières années et qui nous a permis de progresser dans les indices internationaux”. Considérant l’attention dont bénéficie le salon et sa portée internationale, le royaume a tout intérêt à montrer les progrès accomplis. En outre, comme l’a souligné Majid Al-Qassabi, le Moyen-Orient, au regard de sa situation géographique stratégique, peut et doit assumer un rôle de “connecteur mondial entre régions”.
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