Lifestyle
15.04.2020
Quelques films saoudiens incontournables pour découvrir le pays autrement

En prévision du tout nouveau Kawa Film Festival, une compétition vidéo, ouverte à tous les résidents français, pour aider les réalisateurs en herbe à se mettre sous les feux de la rampe et à exposer leurs récits originaux au reste du monde, notre équipe a soigneusement sélectionné trois films saoudiens qui ont ouvert la voie au cinéma, encore naissant, de la région.
Le parfait candidat (2019), de Haifaa Al Mansour
La réalisatrice du film, Haifaa Al Mansour, est la première femme cinéaste du Royaume, ce qui lui vaut d’être l’une des figures cinématographiques les plus importantes du pays. Son travail a influencé toute une nouvelle vague de cinéastes saoudiens et est aujourd’hui largement reconnu pour avoir contribué à l’ouverture des cinémas du Royaume.
Cette fois-ci, elle raconte l’histoire d’une jeune femme médecin saoudien déterminée, Myram, qui surprend toute sa communauté en se présentant aux élections municipales, et beaucoup ont d’abord du mal à se faire à l’idée de la première femme candidate de la ville. L’oeuvre prend des allures de drame familial à plusieurs niveaux. Ses projets contestés sont soutenus par ses sœurs, tandis que son père, d’abord préoccupé par ses valeurs progressistes, se rend compte que les désirs de Maryam sont simplement ceux de la communauté, et qu’il est question de liberté d’expression.
Haifaa Al Mansour en tournage
Roll’em (2019) Abdulelah Alqurashi
Né à Djeddah, Alqurashi porte plusieurs casquettes : celle du producteur, du réalisateur et de l’acteur. Bien qu’il soit basé à Los Angeles, la principale force motrice de son travail cinématographique est de pouvoir transmettre le côté moins connu de sa nation, par le biais de la créativité et de la collaboration.
Dans son dernier ouvrage, Roll’em, son protagoniste joue le rôle d’un aspirant cinéaste travaillant sur un film centré sur sa ville de Jeddah, ce qui le conduit vers les conseils d’un directeur de la photographie expert, mais sous-estimé, résidant dans un pays qui interdisait auparavant les rassemblements autour du cinéma.
Wasati (2016) Ali Kalthami
Acteur majeur parmi les jeunes, et fer de lance de l’éveil cinématographique dans le pays, les ambitions d’Alkalthami se concrétisent par la réalisation, la production, l’écriture de scénarios, le jeu d’acteur, tout en dirigeant les sociétés de production C3Films et Telfaz11. Ses travaux portent sur des thèmes socioculturels spécifiques à la région du Golfe et du Moyen-Orient.
Sa comédie Wasati est basée sur des événements réels de la dernière décennie, racontant les actes horribles qui ont secoué tout le royaume, après qu’un groupe d’extrémistes ait attaqué un théâtre lors d’une pièce très suivie à Riyad, apportant un nouvel éclairage sur la façon dont ces actes extrémistes sont loin d’être représentatifs de la population.

Cinq cinéastes nominées aux Red Sea Festival
Aujourd’hui, alors que le Royaume investit largement dans son cinéma après la levée de l’interdiction, un nombre croissant de cinéastes saoudiens montent sur scène, sans ménagement, pour présenter leurs perspectives sous-représentées et leur indéniable ingéniosité.
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